Chaque personne, durant sa vie connaît bien malgré elle des états d’hypnose. Par exemple, s’identifier à un personnage de roman durant la lecture. S’évader en regardant le paysage qui défile en train. Vivre une rêverie en contemplant les nuages. Suspension du temps et ce qui entoure. Désormais, la conscience est dans une autre dimension. Etre ailleurs et là en même temps.
Mais d’où vient ce terme Hypnose ?
Le mot hypnose vient du grec húpnos qui veut dire sommeil. En effet, dans la mythologie grec, le dieu du sommeil n’est autre qu’Hypnos et celui des rêves Morphée.
L’hypnose médicale est une forme de thérapie brève qui intervient comme un outil au sein même d’une psychothérapie. De fait, cette pratique facilite le dialogue conscient – inconscient. Finalement, dans cette modification de la conscience induite par l’hypnose, des solutions émergent pour résoudre la problématique.
Quoi qu’il en soit, il faut souligner que dans sa version moderne l’hypnose prend en compte l’inconscient. Milton Erickson considère que l’inconscient est un très grand réservoir dans lequel l’être peut « glaner » des solutions. En effet, en regardant dans notre rétroviseur du passé, nous nous nous apercevons qu’à maintes reprises nous avons souvent trouvé des solutions devant des problèmes insolubles. Finalement, de manière non consciente nous avons puisé dans notre inconscient les ressources nécessaires.
Par exemple, en état de conscience d’hypnose, l’hypnothérapeute peut raconter une métaphore dont le but est de stimuler l’inconscient. De même, il peut suggérer les compétences de la personne. Dans un échange constructif, l’hypnothérapeute et l’hypnotisé dialoguent pour que ce dernier se projette dans le futur « ici et maintenant ». Dans cet état d’hypnose, il vit son problème résolu.
L’Hypnose : Psychothérapie intégrative.
De même, l’hypnose rentre dans une psychothérapie intégrative dans laquelle la personne va expérimenter un « ne rien faire » suivant la formule de François Roustang. Chaque personne vit avec son corps, son cœur et son esprit. Aussi, le philosophe Ludwig Wittgenstein écrit : « Lorsqu’on sent que l’on se heurte à un problème, il faut cesser d’y réfléchir davantage, sans quoi on ne peut pas s’en dépêtrer. Il faut plutôt commencer à penser là où on parvient à s’asseoir confortablement. Il ne faut surtout pas insister. Les problèmes difficiles doivent tous se résoudre d’eux-mêmes devant nos yeux». N’est-ce pas là une réponse aux souffrances pour modeler un autre positionnement dans ce « rien faire » que propose l’hypnose moderne ? Ce « rien faire » indique que dans l’état d’hypnose la conscience est mise au repos pour laisser l’inconscient s’imprégner des nouvelles ressources mises à sa disposition.
*ERICKSON Milton, ROSEN Sidney, « Ma voix t’accompagnera, Milton.H Erickson raconte », Hommes et Groupes, Paris, 1998
*BENHAIEM Jean-Marc, ROUSTANG François, « L’hypnose ou les portes de la guérison », Odile Jacob, Paris,2012
*BENHAIEM Jean-Marc, « Zen Hypnose 12 principes d’équilibre pour vivre heureux », de la Martinière, Paris, 2016
« Un corps vivant est un corps vibrant. Un corps pleinement vivant est capable de ressentir totalement les plaisirs et les peines, les joies et les douleurs de la vie. »
Dr Alexander Lowen – la Bioénergie
« Qui veut déplacer une montagne commence par déplacer de petites pierres. »
Confusius