A quoi sert une thérapie de couple et familiale ? Pour commencer, nous naissons et nous grandissons au sein d’une famille dans laquelle nos premières relations s’établissent. Aussi, le lien qui les unit sont eux-mêmes induits bien souvent par les générations précédente: grands-parents, arrières grands parents. Parfois, dans la famille ou dans le couple, naissent des conflits psychiques. Ces derniers se projettent souvent sur nos interlocuteurs ou notre conjoint (e). Ils produisent des crises. Au fur et à mesure du temps, une certaine chronicité relationnelle s’installe. Elle est insatisfaisante pour chacun. C’est en ce sens, notamment, que la thérapie de couple et la thérapie familiale trouvent leur utilité
En effet, de toutes les époques, les systèmes familiaux, couples ou familles, traversent des crises. Elles mettent à mal les relations qui ont un retentissement sur chacun. Cela peut se traduire par une rupture conjugale ou encore par une recomposition de la constellation familiale. De surcroit, même si le souhait de tous sont des relations harmonieuses, les crise successives sont perturbatrices dans chaque psyché.
De nos jours, on observe des couples qui hésitent à se séparer « à cause des enfants ». Comme si ce « à cause » était un frein à toute réflexion ou décision. De même, certains couples craignent que leur mésentente ou leur séparation aient un impact sur leurs parents, voire leurs grands-parents: « Comment vont-ils le prendre ? » – « Ils ne s’en remettront pas ! ». N’est-ce pas une illusion ? En effet, la vie nous apprend que chaque être a une capacité d’adaptation. Elle nous fait vivre de nouvelles rencontres, de nouveaux amours et désamours, des ruptures, des renoncements. A vrai dire, dans ce nœud gordien, de nouveau des pertes et de nouvelles rencontres. Elles se construisent, dans le souhait, sur des modes différents et prometteurs. A condition que l’inconscient, après un travail psychothérapique, évite l’écueil de la répétition.
De même, les mésententes, les phrases assassines, les mots déplacés, les gestes provocateurs, représentent l’état de crise. Egalement, les corps à corps qui aboutissent à la violence dans une escalade pulsionnelle en font partie. Si cet état de crise nait, il indique un signe du dysfonctionnement. Qui dit crise, dit sortie de crise. Par quel moyen: la thérapie de couple et familiale.
La crise est une période de redéfinition identitaire pour chacun, à la fois sa place et sa fonction. Elle réinterroge le rapport au monde que chacun vit : l’amour éprouvé, la sexualité, le sens de la vie. Mais également son rapport à la vie et à la mort. La crise n’est pas nécessairement clastique ou explosive. Justement, le pire serait qu’une rupture ou des mésententes ne produisent jamais cet état de crise mais un état larvé. Ce dernier porterait uniquement des souffrances, des regrets et des ressentiments inscrits dans la durée.
La crise est donc cette période pendant laquelle l’ancienne organisation relationnelle familiale ou de couple n’est plus adaptée. Elle réorganise un avenir qui n’est connue de personne. Elle est alors une période d’incertitudes pour tous. Chacun sait ce qui était avant mais ne sait pas ce qui sera après. Autant l’exercice de l’habitation dans une séparation que la fonction d’autorité parentale sont mises à mal durant cette période de l’inconnue.
C’est pourquoi, la thérapie de couple et la thérapie familiale trouvent tout leur sens pour dépasser cette crise et accepter ce changement vers un avenir plus attrayant.
« Un corps vivant est un corps vibrant. Un corps pleinement vivant est capable de ressentir totalement les plaisirs et les peines, les joies et les douleurs de la vie. »
Dr Alexander Lowen – la Bioénergie
« Qui veut déplacer une montagne commence par déplacer de petites pierres. »
Confusius